Nous vivons à une époque où l’information circule à une vitesse fulgurante, les médias jouent un rôle fondamental dans la dynamique politique actuelle. En tant que vecteurs d’informations, ils ont la capacité de façonner les opinions et d’influencer les comportements électoraux, que ce soit à travers la télévision, la radio, la presse écrite ou les plateformes numériques, les médias offrent un espace aux discours politiques tout en servant de miroir à la société.
La liberté de la presse, et par extension celle de l’ensemble des médias, est constitutive de la démocratisation. Elle est gage de pluralismes en faisant une multitude de courants de pensée et d’opinion tout en offrant un contre-pouvoir face aux dirigeants. Elle permet de disposer d’une information fiable réalisée par des journalistes jouissant d’une réelle liberté d’opinion.
Le but premier des médias est d’informer, mais aussi d’avoir un lectorat fidèle, de faire un taux d’audience conséquent ou de captiver un nombre important d’auditeurs. Pour atteindre cet objectif, il faut aborder des sujets fédérateurs et conçus pour intéresser le maximum de public. Tout comme un homme ou une femme politique. L’auditeur ou le lecteur est aussi un électeur potentiel. Alors, médias et politiques, même combat, celui de l’opinion.
Puisque ce qui est abordé dans les médias est le reflet des intérêts de la population, les hommes politiques s’en inspirent pour sélectionner des thématiques et les mettre au centre de leurs campagnes électorales, afin de toucher au mieux leur cible. Reflet de l’opinion, les médias seraient donc à l’origine de la mise en exergue de certains sujets phare dans le discours politique. Les médias jouent à la fois un rôle de miroir de l’opinion de la société et de créateur d’opinion politique.
Les médias remplissent également un rôle de garde-fou politique. De manière justifiée ou abusive, ils ont un œil critique et dénonciateur sur des affaires politiques, obligeant alors ses acteurs à agir différemment. L’affaire de corruption à la banque nationale de crédit avec les conseillers présidentiels en Haïti et l’affaire Lewinsky aux États-Unis ont démontré le poids du contre-pouvoir que représente les médias. L’écho médiatique a toujours une influence importante sur l’image des politiques et donc sur leur poids politique futur.
Par ailleurs, les hommes politiques tentent de séduire à travers les médias, qu’ils tentent de rallier à leur cause en se mettant en scène médiatiquement. La relation médias-politique s’est situe donc dans un double mouvement: l’image d’un homme politique créée par les médias; l’homme politique crée son image via les médias. Difficile dès lors, de déterminer qui influence qui.
Chaque citoyen peut aussi prendre connaissance des politiques menées, les juger et les comparer avec celles d’autres pays, découvrir les propositions alternatives des opposants. Il ne saurait donc exister de démocratie sans une authentique liberté d’informer et d'être informé. Cette exigence va de paire avec celle d’une déontologie qui suppose; la qualité de l’information, le sérieux dans la vérification des faits, l'indépendance face aux groupes de pression.
L’influence des médias sur la politique est indéniable et complexe. Alors que les plateformes numériques continuent de transformer la manière dont nous consommons l’information, il est essentiel de promouvoir un journalisme responsable. Les médias ont le pouvoir d'éclairer et d’informer, mais ils portent également la responsabilité de ne pas devenir des instruments de manipulation. Dans ce contexte, la vigilance et l’esprit critique des citoyens sont donc plus importants que jamais pour garantir une démocratie robuste.
Les médias et leur influence sur la politique.
