En ce 1er mardi de mai, mai! Mois de la célébration du patrimoine haïtien;discutons de patriotisme...Pour le drapeau, pour la patrie..
Biden est beau!
Ceux de ma génération vous le diront. Les années de primaire et de maternelle, n'étaient pas consacrées exclusivement à donner les bases de l'écriture/lecture et de l'arithmétique. Dans ces jeunes esprits et ces coeurs innocents étaient aussi semées des graines de patriotisme qui, plus tard seront arrosées par l'enseignement civique de "J'aime Haïti".
Ah ce bouquin! Il était obligatoire pendant les deux dernières années de primaire; nombreuses fut les heures de retenues pour leçons d'éducation civique non sues. Si la méthode était quelque peu douteuse, l'utilité du livre n'était pas à questionner.
Quelques esprits rebelles et adeptes du chipotage vous diront que cet ouvrage était l'instrument de soumission du colon. Balivernes!
Du "je dois aimer ma patrie, travailler à sa grandeur et à sa prospérité" en passant au "respecter le drapeau c'est montrer qu'on aime la patrie" le patriotisme prenait racine lentement mais sûrement.
J'ai des souvenirs des petits du kindergarten participant à des travaux manuels la veille du 18 mai, qui consistaient à fabriquer des petits drapeaux dans du papier de soie bleu et rouge avec des tiges de cocotiers en guise de mât. Ils se précipitaient après classe pour montrer aux parents, avec fierté leurs ouvrages. Des drapeaux miniatures imparfaits. Les petits relataient les prouesses des héros. Ils chantaient même!
"C'était un jour, la bataille de Vertières,Il fallait voir les cavaliers chargés..."
"c'est Dessalines qui a créé mon joli petit drapeau, c'est Catherine Flon qui a cousu mon joli petit drapeau" qu'il me paraît loin, ce temps là.
Ces dernières années, même les plus jeunes rêvent d'ailleurs! Dans leur langage très limité, ils font comprendre qu'ils n'aiment pas cette vie instable et cet environnement insalubre. Si les petits de 6-8 ans, veulent déjà émigrer, qu'en est il des jeunes de 25+?
Le patriotisme est mort, emmenant avec lui ce désir de participer au “rebatissement” du pays.
Le patriotisme est mort ne laissant qu'une vague de poussière d'espoir mélangée à de la terre presqu’impossible à ramasser.
“[...]Ne crois pas que pour être utile à ta patrie, il te faudra être fonctionnaire de l'état, député, sénateur, président de la république…” Dantès Bellegarde.
Qu'attends-tu alors?
L'amour de la patrie
